Saturday, May 16, 2015

peace, love and Jo Di Bona


Loin d'en être une spécialiste, j'aime pourtant guetter sur les murs parisiens les tags, graffitis, dessins, collages...des artistes de street art.
Et même si le style ne me plait pas toujours - L'homme à la bouée de Philippe Hérard par exemple est certes plein de poésie mais je le trouve aussi terriblement inquiétant et même assez anxyogène - c'est un vrai plaisir d'en découvrir ou d'en retrouver sur les murs au cours de balades.
Certains restent longtemps et finissent par former une présence familière et rassurante dans le quartier.

Avec Le Mur c'est un peu différent car là il ne s'agit pas d'une oeuvre dessinée ou collée "hors des clous" et qui peut disparaître aussi vite qu'elle est apparue mais bien d'un lieu d'exposition quand bien même éphémère puisqu'un artiste recouvre un autre toutes les deux semaines.
L'artiste invité est connu et la surprise réside dans l'oeuvre qu'il va réaliser, toujours en public et toujours un samedi.
Une occasion unique de rencontrer l'artiste mais aussi de découvrir des artistes qu'on ne voit pas toujours sur les murs parisiens.
Samedi dernier, c'est Jo Di Bona qui s'est collé au Mur.

Enfant du 93, Jo Di Bona a entraîné ses aérosols au début des années 90 sur les murs et les wagons de trains de la banlieue parisienne au sein d'un collectif qui comprenait également les artistes Lek et Nestor.
Sans s'éloigner du graffiti, il y associe progressivement le collage et les codes de la culture pop - inspiration du côté d'Andy Wahrol - pour créer un univers coloré, qui "pète", avec une couleur phare, le rose.
Jusqu'au 23 mai, Jo Di Bona expose "the war of the worlds" ou la guerre des mondes.

Je ne saurai me lancer dans une explication de texte sur ce qu'a voulu exprimer l'artiste mais simplement écrire qu'à plonger mon regard dans celui du visage de cette oeuvre, je me suis pris un flash-back façon Retour vers le Futur avec Bono dans les oreilles... l'insouciance apparente des années 80 avec ses couleurs et ses paillettes mais aussi les grandes manifestations et mouvements populaires (Solidarnosc, l'explosion de la sidérurgie française, Touche pas à mon pote, les premiers groupes de chanteurs unis pour lutter contre la faim dans le monde "Heal the world"...), la découverte du Sida, la société de consommation poussée à outrance mais aussi la chute du mur de Berlin... une guerre des mondes dans le mien qui était à son début.


Le  M.U.R. Oberkampf
107 rue Oberkampf
75011 PARIS
M° Oberkampf / Parmentier
prochaine session le 23 mai : l'artiste Pantonio

sur la page facebook du Mur, vous pouvez retrouver le making of de "the war of the worlds" de Jo Di Bona.

Jo Di Bona, Pop Graffiti 
une page facebook par ici 
sur Le Mur jusqu'au 23 mai
ensuite, il faudra le chercher sur les murs et lors d'expositions en galerie, il devrait d'ailleurs exposer à la Galerie Carole Kvasnevski dans le 17ème en septembre.

Et pour moi qui me suis retrouvée projetée dans les années 80 et un peu obsédée par le regard du Mur de Jo Di Bona, ce sera War de U2 avec un des titres emblématiques de l'album, New Year's Day.


Si vous me lisez et que vous n'étiez pas né(e) quand cet album sublimement typique des eighties est sorti (en 1983), ce n'est pas la peine de le signaler en commentaire, je vous invite juste à écouter ce qui a ravi mes oreilles à l'époque et les ravit encore ;)

4 comments:

  1. Pas très sensible à cet art auquel je m'ouvre grâce à tes "reportages" urbains :-)

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  2. haaaaa Bono, The Edge... mais quelle époque ^^
    j'aime beaucoup "la guerre des mondes" et oui ce regard est profond et interpelle
    xoxo
    isa from nyc

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  3. ah ah je suis fan de U2! one of the best bands ever!!!!!!
    chouettes photos!
    xxx

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  4. Je vois qu'on est de la classe ... ;-)
    dg2z

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