Tuesday, May 12, 2015

De la beauté sur les murs


Même si mes allergies saisonnières sont revenues en force, je ne peux m'empêcher de guetter cour, passage, jardinière ou petite plante qui s'accroche dans une crevasse de mur...
Aussi sûrement que j'ai besoin de fleurs et plantes vertes dans ma maison, j'ai besoin de végétal dans les rues et si la rue de Charonne n'est pas la plus verte du 11ème, elle est bordée de petits passages qui ne manquent pas d'attraits et qui me voient régulièrement pointer le bout de mon appareil photo.


Dimanche dernier, en partant à la recherche d'un bon café, j'ai croisé une silhouette féminine sur un mur un peu décrépi de la rue Carrière-Mainguet.
Si les collages de street art ont malheureusement une courte durée malgré la triste mine de ce mur qui ne peut être qu'embelli par ces oeuvres, je veux croire que celui-ci va rester autant que possible tant cette mystérieuse élégante apporte ce je ne sais quoi de douceur et de poésie dont on a tous besoin, ce petit truc qui fait poser le regard un instant, cette étincelle qui fait esquisser un sourire... C'est quelque chose de furtif mais qui reste dans un coin de rétine et qui se diffuse ensuite pour le reste de la journée et qui fait du bien sans que l'on sache vraiment pourquoi.
Dimanche dernier, en partant à la recherche d'un bon café, j'ai croisé une silhouette féminine sur un mur un peu décrépi de la rue Carrière-Mainguet et je n'ai eu de cesse de vouloir en connaître l'histoire.


Elle pourrait s'appeler Phyléis, Sabinella ou Ophélie.
Elle pourrait avoir traversé le temps après avoir échappé à la destruction de Pompéi.
Elle est sortie de l'imaginaire de John William Godward, peintre néo-classique anglais de la fin du 20ème siècle, dont les oeuvres trouveraient facilement leur place au Musée de la vie romantique, et a rejoint celui de Nadège Dauvergne, dessinatrice et artiste, pour trouver sa place, légère et un brin indolente, sur ce mur un peu décrépi mais toujours au soleil.

Le travail de Nadège Dauvergne a d'abord associé la grande consommation à l'art classique en mêlant images de catalogues ou de publicités et oeuvres classiques principalement de peintres néo-classiques de la fin du 19ème et du début du 20ème.
Depuis 2014, son travail se poursuit dans la rue où elle réalise collages et dessins, toujours à partir d'oeuvres classiques, qui viennent raconter une histoire, interpeller et enchanter le passant.

Je ne maîtrise pas les aspects techniques et suis bien piètre critique d'art.
Dimanche dernier, en partant à la recherche d'un bon café, j'ai croisé une silhouette féminine sur un mur un peu décrépi de la rue Carrière-Mainguet, je me suis arrêtée un moment, ai relevé un peu le menton, repris mon chemin avec le sourire accroché aux lèvres et l'envie de partager très vite ce petit moment de temps en suspension qui fait du bien.

Nadège Dauvergne 
nadege-dauvergne.e-monsite.com
ndauvergne.blogspot.fr

Depuis le 4 mai et pour un an, une oeuvre de Nadège Dauvergne d'après La Source de Ingres et en collaboration avec Nathalie Boutté est également visible au Salon de Montrouge à l'occasion des 60 ans de ce salon qui met en valeur les jeunes artistes.
Vous pouvez également retrouver le travail de Nadège Dauvergne à la galerie Le Cabinet d'amateur au 12 rue de la Forge Royale dans le 11ème du 28 mai au 10 juin.


Monday, May 11, 2015

Le sourire des femmes, une rencontre inattendue


Il y a des livres que j'achète pour une raison qui me reste assez inconnue : la 4ème de couverture ne m'offre pas un résumé qui m'enchante, la couverture ne me plait pas plus que cela et le titre encore moins et cerise sur un gâteau qui n'est déjà pas appétissant, je ne connais pas l'auteur.
Rien ne semble vouloir sauver ce livre de son présentoir et pourtant, il se retrouve dans ma pile de livres.
C'est un mystère...
Quoique...
Pour le livre de Nicolas Barreau, Le Sourire des Femmes, c'est peut-être la magie que l'auteur a mis dans son histoire qui a opéré...

Plutôt que la 4ème de couverture, je préfère vous donner les premières lignes de ce roman que l'on pourra qualifier de romantique ou de "chick lit" mais qui a aussi ce côté de réflexion qui peut rejoindre la catégorie "pensée positive".

"L'année dernière, en novembre, un livre m'a sauvé la vie. Je sais que cela semble très peu vraisemblable. Certains pourraient trouver cela extravagant ou mélodramatique que je dise ce genre de chose. Malgré tout, c'est précisément ce qui s'est passé."

et quelques mots de l'intrigue quand même...
A 36 ans, propriétaire et chef de son restaurant Le Temps des Cerises sur la rive gauche, Aurélie s'est sortie difficilement d'un chagrin d'amour et c'est un livre étrange qui l'a ramenée à sourire à la vie.
Un livre étrange car l'héroïne lui ressemble comme lui ressemblerait une soeur jumelle au point qu'il lui semble que l'auteur ne peut que la connaître car c'est bien elle, c'est bien son restaurant, c'est bien sa vie qu'il déroule dans Le sourire des femmes, ce livre acheté sur un coup de tête après que Claude, son compagnon l'ait brusquement quittée.
Un livre qui lui a redonné goût à la vie au point qu'elle est fermement décidée à rencontrer son auteur pour le remercier malgré la mauvaise volonté de son éditeur qui semble tout faire pour que la rencontre ne se fasse pas.
Que peut-il bien avoir à cacher pour rendre impossible cette rencontre pourtant bien anodine ?

De quiproquos en rendez-vous raté,
il l'aime mais ne peut lui avouer son secret,
elle l'aime mais ne sait pas que c'est lui...
vous ne suivez pas ?
c'est que vous êtes prête pour Le sourire des femmes.


vous allez aimer
un livre doux et gourmand qui vous balade dans les rues et passages de St Germain des Prés dans un Paris qui peut paraître un peu trop joli pour être vrai mais qui existe pourtant vraiment quand on lui sourit
le personnage d'Aurélie et son côté un brin Amélie Poulain
le personnage d'André, l'éditeur qui s'enferre dans ses mensonges pour notre plus grand plaisir
même si l'intrigue est cousue de fils blancs, on se laisse porter comme on croque avec délice dans un carré de bon chocolat à moins que ce ne soit dans un petit chou au praliné
la plume est légère et ne manque pas d'humour pour une lecture agréable et un livre qu'on a finalement du mal à lâcher même s'il ne laissera pas un souvenir impérissable
avoir envie de partir sur les traces des personnages et chercher Le Temps des Cerises dans la rue Princesse
les notes de l'auteur en fin de livre avec les recettes gourmandes d'Aurélie

vous pouvez ne pas aimer
lire un Paris un peu trop idéalisé pour être honnête
les prénoms des personnages principaux comme secondaires qui ont un côté un peu "vieillot" et qui, comme certaines situations, sont très "cliché"

une anecdote ?
le livre a rencontré un très grand succès en Allemagne et y a même fait l'objet d'une adaptation en téléfilm par la ZDF.
Nicolas Barreau, son auteur, est franco-allemand et travaille lui-même dans l'édition à Paris ;)

Le sourire des femmes 
Nicolas Barreau
éditions Le Livre de Poche,
7,10€ chez votre libraire de quartier (oui, oui !) ou sur les grands sites de vente en ligne

Sunday, May 10, 2015

Un dimanche, à Paris, avec du soleil


S'il m'arrive de plus en plus souvent de sous-titrer une photo avec la mention #parisquejaime plutôt que #parisjetaime sur mon compte instagram, c'est bien parce qu'il m'est toujours encore difficile de dire que j'aime Paris.
Paris s'infuse...
J'ai de plus en plus de plaisir à y revenir quand je l'ai quittée et peut-être vraiment un peu plus de mal maintenant à envisager de la quitter complètement.
Cela étant, s'il y a bien une chose pour laquelle on peut dire que je suis bien "parisienne", c'est la nécessité au moindre rayon de soleil de trouver un bout de terrasse, un bout de parc ou de square où je puisse me croire dans "mon" jardin et ce bien que la nature ne m'aime vraiment pas (bonjour conjonctivite et asthme).
Ce matin, je me suis réveillée avec le soleil d'autant plus facilement que je n'ai pas de volets avec un intense besoin de caféine,
le douloureux constat d'absence de caféine chez moi,
un intense besoin de jardinage,
l'agréable constat qu'il y a toujours une petite place pour une plante ou une jardinière supplémentaire à mon rebord de fenêtre...
Je suis donc partie en balade.


Je ne suis pas partie très loin...
L'appel de la caféine était trop fort et l'odeur d'un bon café beaucoup trop alléchante.


Je me suis donc arrêtée aux abords du square Gardette, celui-là même qui est certainement mon square préféré à Paris, pour répondre à l'appel d'un café particulier, celui de Five Elephant (un torréfacteur berlinois) préparé ce matin par une barista de la Team KBCafeshop.
Mais que font des baristas de la Team KBCafeshop si loin de leur quartier de South Pigalle ?
En plus de sauver les malheureux qui se sont retrouvés, comme moi, sans café dans leur maison,
ils accompagnent le projet de The Beans on fire qui s'installe comme torréfacteur pour partager son amour du café au coeur du 11ème.

Même si on est pas fan de café, une brûlerie dans un quartier,
c'est l'odeur chaude des grains de café qui titillent les narines comme les papilles avec leurs arômes de noisette, de fruits, de caramel...
c'est fermer les yeux et voyager vers les hauts plateaux d'Ethiopie, les montagnes bleues de Jamaïque ou la sierra maestra de Cuba,
tant de pays à découvrir et à portée de papilles...
et puis les grains fraîchement torréfiés élargissent irrésistiblement le sourire même les jours gris.


KBCafeshop on the street with The Beans on fire
7 rue du Général Blaise / Square Gardette
75011 PARIS
samedi, dimanche et jour férié de 9h à 18h
s'il n'y a plus de table disponible, en deux pas, au soleil ou à l'ombre, un banc vous attendra dans le square et il sera très facile de revenir prendre un autre café et profiter du chant des oiseaux... oui, il sera très facile d'y passer quelques heures :)
vous aurez compris que le café est à se damner et que l'accueil qui vous est réservé donne envie d'être dimanche tous les jours.
le banana bread est moelleux et les cookies sont tout chauds.

The Beans on fire 
thebeansonfire.com
instagram et twitter @thebeansonfire et une page facebook à suivre par ici

La brûlerie s'installe en douceur tout ce printemps et encore un peu durant l'été, il va donc me falloir revenir pour pouvoir vous reparler de café sérieusement...
non, je n'ai pas une vie facile.

bien sûr et même si ce n'est pas à deux pas du 11ème, distributeur d'excellents cafés et de bonnes ondes comme de bonnes choses à manger depuis 5 ans,
du lundi au vendredi de 7h30 à 18h30 et le week-end de 9h à 18h30 :
KBCafeshop SoPi
53 avenue Trudaine
75009 PARIS
instagram @KBCafeshop et facebook par :)

et j'ai trouvé de quoi combler mon besoin de jardinage du jour chez Isabelle Charansol qui tient boutique le week-end sur le square Gardette.


si je n'avais eu qu'un seul son du jour pour ce dimanche ?
alors cela aurait été Lovely day de Bill Withers avec une pensée particulière pour quelqu'un qui me manque toujours autant... d'accord, si je vous avais dit que j'ai passé une heure sur un banc au soleil à écouter Hildegard Von Bingen, Voice of the living light, il est possible que vous vous soyez interrogé sur ma santé mentale mais je vais presque très bien et si vous n'avez pas cliqué sur le lien par curiosité, prenez le risque ;)


et pour vous, c'est comment un dimanche au soleil ?
oui je sais que nous serons probablement lundi quand vous me lirez mais raconter son dimanche, c'est bien un truc pour oublier le lundi devant la machine à café non ?