Premier appel du paradis, it is you ?

and the sun will sings its song,
and the moon will always mellow,
and each days as my life goes on,
it has all been a ruin without you...

ce sont les paroles d'une chanson de Natalie Prass qui s'accordent à mon sens assez bien au roman de Mitch Albom qui m'accompagne depuis deux jours, Premier appel du paradis.

Coldwater, un petite ville un peu isolée au bord du lac Michigan, quelques habitants ont reçu des appels pour le moins étonnant, des appels inespérés de proches chéris mais aussi (voir surtout) terriblement décédés.
Chaque "élu", bien qu'il réagisse différement à ces appels, trouve un bien-être profond à ces échanges qui les rassure sur le sort de leurs proches dans cet ailleurs nommé Paradis mais le miracle ne reste pas longtemps un secret car Katherine Yellin ne peut faire autrement que partager cette heureux évènement survenu dans sa vie lors de la messe qui réunit la petite congrégation de Coldwater chaque semaine.
La machine s'emballe, les médias s'en mêlent... la vie de Coldwater ne sera plus jamais la même.
Certains y croient, d'autres pas.
Certains voudraient y croire ne serait-ce que pour cette chance d'entendre la voix, encore une fois, d'un être tant aimé.
Certains savent déjà que cela ne peut être qu'une supercherie cruelle et tente tout, même le pire, pour le démontrer.
Au milieu de cette "guerre de religion" déclarée, Sully Harding - ancien pilote de l'air tout juste sorti de prison après avoir été condamné pour un accident, veuf et papa d'un petit garçon de 7 ans qui attend désormais un appel de sa maman - décide de mettre fin à ce qu'il estime être un canular.
Il ne trouve pourtant pas la réponse qu'il attend... peut-être parce qu'il n'y a d'autre réponse que de laisser à chacun sa croyance, son espoir.

Vous aimerez si vous avez envie ou besoin d'un "feel good book" qui fait un peu pleurer, un peu sourire, qui se lit vite et qui se referme sur un sourire et l'envie de ne plus jamais voir que les jolies choses de la vie.
Vous n'aimerez pas si vous avez l'impression qu'on cherche à vous "vendre" les bienfaits de la religion (quelle qu'elle soit), vous risqueriez de trouver ce roman un brin agaçant ;)

Je ne crois pas au Paradis ou à un au-delà,
alors je me suis dit qu'un excellent café et une balade sous le soleil de Paris, ça pouvait se rapprocher du paradis et que tout au moins, je devais bien à ceux qui me manquent tant d'en profiter le plus possible.

et puis le son du jour, pour ce lundi plein de soleil, c'était Natalie Prass it is you 
Natalie Prass est auteure-compositrice et chanteuse avec un son mi-country mi-soul, un peu comme si Dusty Springfield avait rencontré Stevie Nicks de Fleetwood Mac.
Ajoutez y une voix un brin "princesse Disney" et vous obtiendrez un album à la fois doux, mélancolique sans être triste, charmeur... ça pourrait même vous donner envie de chanter dans la rue ou dans le métro en souriant aux passants/usagers...ce qui pourrait nous faire du bien...enfin sauf si c'est moi qui chante bien sûr ;)

un petit clic pour s'enchanter les oreilles ? (ou pas)

Premier appel du paradis 
Mitch Albom
éditions Pocket, 7,40€

O Coffeeshop
du lundi au vendredi de 7h30 à 11h30 à
La Conserverie
37 rue du Sentier
75003 PARIS

Natalie Prass
son album eponyme est en vente ou en téléchargement
natalieprassmusic.com 

ps : la photo de cette boutique de la rue de Charonne... je ne peux me lasser de voir chaque matin cette femme aligner avec patience chaque livre, chaque petit objet devant son magasin comme une petite brocante du quotidien

Fika ou l'art de la pause café à la suédoise

[ Fika ]
mot suédois qui signifie faire une pause café (mais il est admis que Fika puisse se faire avec un thé) avec un gâteau.
ainsi on peut prendre un kaffe (café en français ;) ) mais si on y ajoute un gâteau, fut-ce le plus simple, alors c'est Fika.

écrit comme ça, Fika paraît tout simple mais en fait c'est beaucoup plus qu'une tasse de café et un gâteau...et c'est ce qu'Anna Brones, co-auteure du livre Fika, the art of swedish coffee break, est venue partager à La Trésorerie samedi dernier.
c'est comme ça que j'ai appris que la Suède est un pays d'amateurs de café depuis 1635 et que le premier coffeeshop, Flickorna Lundgrens, y a été ouvert par 7 soeurs en 1938, je crois que je suis faite pour vivre en Suède, à moins que ce ne soit en Allemagne où le café est aussi tout un art.

Fika, c'est une expression de l'art de vivre à la suédoise...
avoir toujours dans sa cuisine les ingrédients pour préparer un bon repas, un joli goûter
avoir toujours quelques douceurs pour être prêt(e) à répondre à "fika cet aprem ?"
se retrouver au café, papoter une heure ou plus ou moins mais en ayant toujours à l'esprit un moment de bien-être, un moment pour être bien ensemble
retrouver de vieux amis ou en rencontrer de nouveaux... Fika, c'est une invitation à partager du bonheur
Fika, c'est un éloge de la douceur de vivre.

Café Smörgås
11 rue du Chateau d'Eau
75010 PARIS
M° République
du mardi au vendredi de 8h à 15h
le samedi de 9h à 18h30
Un café filtre et un cookie pour un Fika à 4,50€

Fika 
the art of swedish coffee break
un livre d'art de vivre et de recettes d'Anna Brones et de Johanna Kindvall à retrouver à La Trésorerie ou au Café Smorgas mais aussi sur Amazon :)

le livre est rédigé en anglais, une bonne occasion d'improve notre english ;)
des recettes traditionnelles et déjà bien connues comme les fameux KanelBullar (ou cinnamon roll ou roulé à la cannelle) mais surtout des moins connues comme les Lussekatter (petites brioches au safran) et les Semlor (divines brioches à la crème fouettée).
on y apprend l'art du smorgas ou de la tartine
on y trouve des anecdotes pour se donner envie de regarder le prix d'un billet d'avion et aller faire Fika à Stockholm ou ailleurs en Suède et peut-être bien y rester
on adoucit ses yeux devant les illustrations

vous pouvez aussi jeter un oeil du côté de tryswedish.com même si cela risque fort d'augmenter votre envie de voyage.

Fika, c'est aussi repartir le coeur léger et le sourire aux lèvres...

Je ne sais pas pour vous mais moi, je me verrai bien partir pour un authentique Fika dans ce Combi bleu... on se fait une cagnotte et on part ?

L'Atelier des Lilas, une aventure professionnelle autrement gourmande

Longtemps, le mot "gluten" et ce qu'il peut impliquer pour celles et ceux qui y sont intolérants m'a été étranger, et puis, à la faveur de rencontres avec le blog et du mariage d'une amie chère, j'ai fait connaissance avec cette substance si anodine pour nombre d'entre nous et si douloureusement pénible pour une petite part.

Le gluten est une protéine contenue dans certaines céréales - blé (épeautre, froment...), orge, seigle - dont les propriétés élastiques permettent entre autres choses aux pâtes de lever, de gonfler.
Le gluten participe ainsi au moelleux de la mie de pain que l'on adore autant qu'au craquant de la croûte qu"à une bonne bière, entre autres gourmandises.
Etre intolérant au gluten est une maladie digestive dite maladie coeliaque dont le diagnostic peut parfois être long et difficile à établir et pour laquelle il n'existe d'autre traitement que d'éliminer toute trace de gluten dans son alimentation.
Si cela peut paraître "simple" au regard des nombreux régimes sans gluten apparus au fil des magazines féminins et de bien-être, cela ne l'est pas pour ceux qui sont réellement touchés par la maladie coeliaque.

C'est en recherchant des adresses pour partager un moment convivial sans tri de la carte pour des amis que j'ai fait la connaissance de L'Atelier des Lilas... l'occasion d'une rencontre gourmande mais aussi l'occasion d'une rencontre avec une belle aventure entrepreneuriale.

Un soir de semaine, une jolie impasse, des pavillons coquets et prêts à accueillir le printemps, un petit chat...
l'endroit restera secret, nous sommes arrivés à L'Atelier des Lilas pour rencontrer Sarah, co-fondatrice de ce laboratoire artisanal d'où le gluten (et même le lait pour certaines recettes) a été banni mais pas le goût et la gourmandise.

L'Atelier des Lilas a vu le jour en décembre 2013, porté par Alexandra et Sarah, une aventure professionnelle pour les deux jeunes femmes qui étaient auparavant cadres dans l'audit financier et la coopération internationale, doublée d'une belle amitié débutée en 1995 sur les bancs de l'école.

Unies également par la maladie coeliaque, Alexandra et Sarah ont longtemps expérimenté l'épluchage de carte au restaurant, la mauvaise volonté du restaurateur ou son incapacité à donner la composition d'un plat, la recherche d'ingrédients pour continuer à combler leurs papilles.
Un constat s'est vite imposé : si dans de nombreux pays européens, tels que l'Italie, l'Espagne, la Grande-Bretagne, des gammes de produits de qualité ont été développées - y compris par des marques distributeurs en super et hyper marché - depuis longtemps pour répondre aux besoins des personnes touchées par la maladie coeliaque, en France, nous sommes très en retard même si "gluten free" est indubitablement devenu tendance ;)

Etude de marché, des livres et des livres de recettes dévorés, étude de la concurrence, formation en boulangerie et en pâtisserie, élaboration de recettes, dégustations, recalibrage des recettes, contact de distributeurs potentiels, ouverture du laboratoire, ré-ajustement des recettes...
Des semaines et des mois pour enfin ouvrir L'Atelier des Lilas et offrir une carte de recettes salées et sucrées à des restaurateurs et épiceries souhaitant proposer à leurs clients une carte qualitative sans gluten et sans lactose, sans surcoût de prix par rapport à une carte "traditionnelle".

Sous contrôle de l'AFDIAG (Association Française des Intolérants au Gluten), L'Atelier des Lilas garantit le respect d'une charte exigeante qui assure la traçabilité de tous les ingrédients mais aussi les conditions de préparation : pas de trace de gluten dans le laboratoire et zéro contamination assurée pour la tranquillité des clients restaurateurs comme des clients consommateurs.

Près de 15 mois après l'ouverture, L'atelier des Lilas compte maintenant 4 personnes et poursuit sa réussite autrement gourmande avec la recherche d'un plus grand laboratoire pour répondre aux commandes toujours plus importantes de ses partenaires distributeurs.

J'avoue, sans être intolérante au gluten ni au lactose (même si pour ce dernier je me porte mieux sans), j'ai goûté une grande partie de la carte de l'Atelier... et j'ai été séduite par l'équilibre des saveurs, la finesse et la qualité des ingrédients utilisés.
Je suis à la limite de l'addiction pour le muffin chocolat-banane et la tarte au citron...et les tartes salées ne sont pas loin de surpasser la quiche lorraine de mon enfance (c'est dire!)
Dégustation réussie aussi côté des deux amis qui sont, eux, vraiment intolérants au gluten.

Pour aussi délicieux que soient les produits de l'Atelier des Lilas, se lancer dans un régime sans gluten dans l'espoir de maigrir ou "d'aller mieux" n'est pas sans danger en plus de ne pas forcément être efficace... manger sans gluten ne veut pas dire manger "sans sucre, sans gras" et il est important de faire poser un diagnostic médical.
Des difficultés de digestion et de la fatigue ne sont pas forcément signe d'intolérance au gluten, le stress peut avoir ce type de conséquences ; je retiens donc que si la mode du régime sans gluten peut avoir une influence positive, c'est bien celle de s'interroger sur la vie que l'on mène, ce que l'on mange et comment ;)
Sarah nous invite d'ailleurs à manger une bonne pizza ou du bon pain en pensant à elle qui ne peut plus le faire.

Pour en savoir plus, un site utile pour s'informer, trouver de l'aide, des conseils et même des recettes : afdiag.fr

Et pour retrouver les délices concoctés par L'Atelier des Lilas,
un petit tour sur le site latelierdeslilas.com pour y retrouver tous les points de vente
- je recommande tout particulièrement Bears and Raccoons, Myrthe dont je vous avais parlé ici et La Caféothèque -
et la page facebook par ici :)

Un grand et chaleureux merci Sarah pour ton accueil et ta disponibilité :)

Je vous invite à garder l'oeuil ouvert sur les Foodeuses qui vous raconteront bientôt l'Atelier des Lilas autrement ;)