J'ai enfin admis que nous n'avons pas d'avenir ou tout au moins que si nous en avons un, je suis la seule de nous deux à le voir... ce qui voue donc à l'échec toute relation même amicale.
Je le déplore fortement.
Je ne suis pas très heureuse... et même je crois pouvoir dire que j'en suis assez malheureuse.
A quelques courtes semaines d'un nouvel (et douloureux) anniversaire, il est temps que je me remette en selle, que j'explore le marché de l'amour, que je regarde d'un oeil bienveillant voir envieux la gent masculine...
bref, il est temps que je laisse, vraiment, Big derrière moi, au rayon des jolis souvenirs.
Certes mes premières tentatives pour sortir Big de ma vie ont été des échecs et je dois bien admettre :
que l'art de la séduction est loin, très loin, d'être un art que je maîtrise,
que les sites internet de style 'homme pansement' et autre 'adopte un mec' ne sont peut-être pas la bonne solution pour moi...
et c'est dans un épais brouillard sentimental que j'ai revu David, échec cuisant d'une précédente tentative de mise aux oubliettes de Big.
un quai de gare...
un café...
et le voilà qui revoit "the world in your eyes" ...
je ne m'étendrai pas sur la suite...
s'il y a eu échec une première fois,
il y avait de bonnes raisons à cela... et malheureusement, il y a de bonnes raisons qui ne s'effacent pas, même avec le temps.
Je ne sais pas quel monde David a cru voir dans mes yeux...
mais si vous cliquez ici alors cela devrait ressembler un peu à ça en images comme en son ;)
sur la photo de droite, c'est moi à 2 ans...
surnom : le lémurien
et, déjà, un vide assez abyssal dans le regard...
Nous avons pris chacun un train,
à destination de la même région,
mais pas de la même ville,
deux tgv qui ont quitté Paris sur des voies parallèles,
si nous avions été dans un film, cela aurait pu avoir un effet tragique ou comique, c'est selon.
in the real life, c'était surtout pathétique.
De retour à Paris, je regarde des films pour poulettes, comédies romantiques américaines ou françaises dans lesquelles la ou les héroïnes rencontrent leur prince charmant par hasard tout en lisant des livres aussi déprimants que drôles tel Betty et ses filles de Cathleen Shine.
Betty et ses filles ou les errances et déserrances de Betty, quittée à 75 ans par son mari après 50 ans de mariage et de ses deux filles Annie et Miranda dont les caractères opposés se retrouvent un point commun, les échecs sentimentaux.
Un roman caustique autant que mélancolique.
Peut-être que je ne suis pas aussi prête que je le voudrais ?