Friday, May 8, 2015

Lulu dans ma rue, concierge social et heureux


Vivre dans une grande ville, une très grande ville, une capitale, c'est parfois se retrouver finalement très seul(e) face aux petits travaux et autres petits tracas du quotidien.
On ne croise pas toujours ses voisins, on ne les connait pas et il n'est pas toujours facile de solliciter de l'aide dans cette situation.
Et du coup, qui ne s'est pas un jour retrouvé avec...
un plafonnier à installer et au plafond deux fils qui pendouillent dans l'attente d'un domino qu'on ne sait pas installer,
un déplacement imprévu et un chien à promener ou un chat à caliner,
des vitrages à nettoyer et un bras cassé (ou le vertige),
un meuble en kit qui refuse de se monter tout seul juste parce que l'on prie de le faire (et non ça ne marche pas même en faisant ses plus beaux yeux de chat potté),
une nounou malade et plus de congés à poser pour garder son enfant,
un pneu ou une chaîne de vélo à réparer,
des jardinières qui vont sécher si personne ne peut les arroser durant des vacances...

bref,

quand on n'a pas famille ou amis sous la main et que l'immeuble n'a plus depuis longtemps le concierge aux bons tuyaux pour vous aider, il est temps de trouver un super lulu.


C'est au coeur de Paris, dans le quartier St Paul, que j'ai rencontré Lulu dans ma rue, un projet porté par Charles-Edouard Vincent, le fondateur d'Emmaüs Défi.
Installé dans son joli kiosque, Lulu dans ma rue est le concierge de quartier qui sauve ceux qui ont besoin de quelqu'un pour les aider pour des menus travaux en les mettant en relation avec des personnes de confiance qui ont du temps, des compétences et qui ont besoin de travailler.

Lulu dans ma rue, c'est une vie de quartier qui retrouve tout son sens et des échanges basés sur la confiance.
Mais c'est aussi, l'opportunité de permettre une ré-insertion par le travail ou une reconversion, donner l'occasion d'arrondir les fins de mois, redonner toute leur noblesse à ces travaux que l'on dit "petits" mais qui sont finalement si importants pour faire sourire le quotidien.


Et Lulu, on le trouve où ?
on le trouve via le kiosque-conciergerie au Métro St Paul dans le 4ème
par téléphone au 01 73 74 89 52
de 8h à 20h30 du lundi au vendredi et le samedi de 9h à 19h
et sur son site internet luludansmarue.org et sa page facebook par là 

Une fois le besoin établi, on adresse sa demande à Lulu dans ma rue et le concierge de service trouve le lulu idéal pour y répondre, ne reste qu'à fixer le rendez-vous !
Le paiement du lulu se fait directement une fois la mission réalisée.

et tiens, combien ça coûte les services d'un Lulu ?
un devis est établi avec la demande qui est faite auprès du concierge sur la base de 5€ par 20mn de temps passé avec le bénéfice d'un crédit d'impôt à hauteur de 50% de la somme totale payée.

Aujourd'hui les lulus travaillent principalement dans le centre de Paris, 4ème arrondissement et un tout petit brin autour (un peu dans le 3ème et dans le 11ème) mais l'objectif de Lulu dans ma rue est de s'agrandir pour couvrir plus d'arrondissements alors parisiens, parisiennes, manifestez-vous pour offrir vos compétences ou solliciter un lulu pour faire fleurir les kiosques-conciergeries partout dans Paris et pourquoi pas dans d'autres grandes villes !

Thursday, May 7, 2015

Pickled, la cantine qui condimente les papilles


Il y a de nombreuses façons de découvrir de nouveaux restaurants, de nouvelles cantines, de nouveaux endroits où satisfaire ma gourmandise... les magazines, les blogs, les copines, les news via les réseaux sociaux mais le plus souvent ces derniers temps, c'est le hasard de mes pas, le regard attiré par un détail comme une porte un peu défraîchie mais tellement belle, un joli vélo ou une plante... soit une grande partie de mes obsessions photographiques réunies.


La rue Basfroi, je la croise rapidement quand je redescends ou remonte la rue de la Roquette mais ne l'emprunte que rarement mais ce jour là, j'ai été attirée par un vélo jaune puis par un cactus et finalement ce sont mes papilles autant que mes yeux qui se sont retrouvés pris au piège du charme de Pickled.

Pickled a d'abord été la bonne surprise pour une pause méritée après quelques heures de marche puis deux jours plus tard pour un déjeuner entre amies aussi gourmandes que ravies de se retrouver pour une après-midi entre travail et papotages.


vous allez aimer 
La décoration avec ces couleurs douces et apaisantes sans être trop girly ; Pickled est un espace clair qui met la tête en vacances, peut-être bien sur une île méditerranéenne ou en Californie,
La cuisine ! avec son menu qui change de couleur chaque semaine et ses alliances subtiles des produits du marché et des condiments préparés par Amandine, jeune chef issue de l'école Ferrandi, et mis en scène dans une jolie vaisselle par Myrtille, designer culinaire. Un exemple ? cette semaine, le menu est blanc et propose une délicate soupe poireaux-pomme de terre avec un espuma de lait d'amande (une petite merveille légère en bouche avec des saveurs équilibrées dans la douceur), un sandwich chèvre frais, endive et pignons de pin accompagné de son pickle de poires (simple, frais mais justement nourrissant), une salade de chou chinois croquant et émincés de blanc de poulet, une panna cotta à la noix de coco ou un cheesecake... 
Ce n'est pas une cuisine exclusivement veggie ou sans gluten mais la carte permet de contenter tous les appétits,
Les douceurs... pour les becs sucrés, le cheesecake est un must à goûter pour sa pâte relevée de grains de sésame noir (une découverte pour moi et des papilles conquises à la première bouchée), la panna cotta ferme mais onctueuse et légère à la dégustation, les cookies fort en chocolat mais pas en sucre, moelleux et tout prêts à équilibrer la chaleur des épices d'un bon tchaï tea,
L'épicerie et ses jolis pots de condiments et sauces au design délicieusement vintage et aux saveurs qui mettent la cuisine en voyage,
La possibilité d'emporter pour une pause saine au bureau ou à la maison quand on a pas le temps de cuisiner,
L'accueil et le plaisir à partager leurs passions culinaires d'Amandine et Myrtille, 
Le plaisir de prendre place à une grande table et partager un moment de pause.

Si vous êtes une entreprise, Pickled est votre partenaire inventif et plein de peps pour créer des événements autour de la cuisine.

vous pouvez ne pas aimer
avoir à partager votre table si vous avez besoin d'avoir votre table à vous et rien qu'à vous même si la table d'à côté n'est qu'à 10cm ;)
si pour vous le burger-frites est la seule vraie nourriture pour vous rassasier (notez bien que je n'ai rien contre un bon burger-frites... mais faites l'expérience de Pickled et vous verrez que votre appétit se mettra bien vite aux couleurs des menus d'Amandine et Myrtille)
ce n'est pas ouvert le week-end 


Pickled, cantine, épicerie & agence culinaire
54 rue Basfroi
75011 PARIS
M° Voltaire / Faidherbe-Chaligny
pickled.fr
et via les réseaux sociaux pour avoir toutes les informations sur les menus, événements et nouveautés
facebook par ici, instagram @pickledparis

Pickled fait voyager vos papilles du lundi au vendredi de 10h à 18h
le wifi est gratuit pour celles et ceux qui veulent profiter du calme de Pickled pour travailler :)

Formule à 13,50€ avec entrée+plat+boisson ou plat+dessert+boisson ou entrée+plat+dessert
les limonades Luscombe sont bien en place (avec l'incontournable Fleurs de Sureau), les jus de fruit Alain Milliat mais aussi une sélection de bières et de vins.
latte 4€
tchai tea 3€ 
pour une pause goûter, cheesecake à 5€ et cookies à 3€

adresse gourmande mais healthy, testée et approuvée avec Soumaya, foodeuse très gourmande

Tuesday, May 5, 2015

La Campagne à Paris et un joli matou gris


Ce matin, le réveil a sonné très tôt et avec le soleil, je me suis dit, c'est un jour pour traîner mes baskets et mes yeux dans Paris et puis en deux petites heures, à grands coups de vent et de nuages, le temps est devenu tout chafouin et moi aussi car se balader et faire des photos sous la pluie à Paris n'est pas exactement mon activité préférée.
A grands coups de vent et de nuages, la pluie est finalement passée et moi je suis partie le nez en l'air pour arpenter les ruelles de cette Campagne à Paris qui sert de hashtag via instagram et twitter pour la moindre cour parisienne végétalisée.

La Campagne à Paris est en fait une petite cité, un îlot pavillonnaire au coeur du 20ème arrondissement de Paris.
Co-fondée en 1907 sous forme de coopérative par un pasteur, Jules Sully Lombard, profondément investi dans l'action sociale et humanitaire, pour permettre à des ouvriers ou travailleurs à revenus modestes d'accéder à des pavillons en tant que propriétaires, elle fut inaugurée en 1926.
Bâtis sur une ancienne carrières de gypse, les pavillons en ont emprunté les pierres.
La coopérative La Campagne à Paris n'imposa pas un architecte et chaque pavillon a été construit en fonction de son propriétaire.
En tout 92 pavillons compose la cité, entrelacés de ruelles, d'escaliers et de petits jardins.

Depuis le haut de la rue de Charonne, je n'ai pas eu de mal à me retrouver dans la rue de Bagnolet que j'ai remontée tranquillement en faisant quelques pauses.


Remonter la rue de Bagnolet, c'est passer l'ancienne voie ferrée de la gare de Charonne, entre des tours modernes repérer la jolie église St Germain de Charonne et son cimetière attenant (c'est d'ailleurs la seule dans Paris intra-muros qui ait cette particularité) et goûter au calme du square Antoine Blondin... si le café de la Flêche d'Or avait été ouvert, je ne serai peut-être pas aller plus loin ;)
J'ai donc poursuivi ma lente remontée de la rue de Bagnolet ; la lenteur dans la progression, c'est un peu l'inconvénient de la fille qui a le nez en l'air et dégaine son appareil photo à la moindre occasion.
Un instant, devant les jolies grilles du Pavillon de l'Ermitage, j'ai pensé y faire une pause mais il mérite son post à lui tout seul pour son histoire, il me faudra donc revenir et il vous faudra patienter (enfin si vous voulez bien revenir me lire).

Arrivée à la station de métro Porte de Bagnolet, j'ai emprunté la rue du Père Prosper Enfantin, commençant ainsi ma rencontre avec la Campagne à Paris par une volée de 40 marches, rejointe par un beau matou gris bien plus agile et athlétique que moi ;)
Disparaissant et re-apparaissant comme le chat d'Alice au Pays des Merveilles, il m'aura finalement accompagnée durant mes deux heures de balade sans jamais se laisser caresser mais surveillant qu'aucun escalier, aucun recoin de la cité ne m'avait échappé.


Avec sa circulation très restreinte pour les voitures, La Campagne à Paris est un vrai havre de calme au coeur du quartier très animé de la porte de Bagnolet.
Les jardins explosent et mes allergies saisonnières avec mais qu'importe, accompagnée de mon guide félin, je pourrai passer des heures à répertorier toutes les variétés de rosiers, clématites, hortensias, glycines, akebia...qui s'accrochent à chaque grille, chaque portail... même si le côté habitat ouvrier est désormais loin des principes fondateurs du lotissement, l'amour du jardin est lui toujours présent.


De la même manière que mon guide à quatre pattes m'a quittée pour partir à la poursuite d'un petit mulot ou d'une souris (c'était petit et gris taupe... paix à son âme car mon compagnon de balade n'a pas mis longtemps à le rattraper),
il est temps aussi que je vous laisse, je réalise la longueur en photo de ce post alors que j'ai déjà fait du tri.

Pour refaire la balade, vous pouvez vous éviter la remontée de la rue de Bagnolet pour emprunter la ligne 3 du métro et vous arrêter à la station Porte de Bagnolet.
De là, vous pouvez commencer votre balade comme moi par la rue Père Prosper Enfantin ou par la rue Géo-Chavez... cela étant quel que soit votre point d'entrée, il vous faudra monter des escaliers... ensuite tournez, retournez, tournez encore, perdez-vous un peu, profitez du charme de la Campagne à Paris.