Sunday, September 30, 2012

un pavé à prendre

dans la vie du parisien célibataire,
qui vit de plus en plus souvent - prix des loyers oblige - dans un appartement de moins de 25m2,
s'est installée une sortie aussi hebdomadaire qu'obligatoire,
la laverie automatique.
non que le parisien célibataire ne puisse avoir une machine à laver dans son petit chez-lui mais que le séchoir à linge n'est pas l'objet de décoration le plus trendy qui soit même si on y suspend du linge de maison siglé Sir Conran et des tee-shirts Sandro... et je passe sur l'humidité ambiante, la nécessité de monter le chauffage...
la laverie automatique donc.
monde parfois cruel où il vous faut vous battre pour votre tour de séchoir et où certains n'hésitent pas à sortir le linge de la machine terminée d'un retardataire... car toute place est bonne à prendre...

pour occuper l'attente, le pavé littéraire est de rigueur.
c'est ainsi que dans ma pile de livres à lire, j'ai toujours une sélection de pavés "laverie automatique" ... ils sont trop encombrants pour le métro mais assez palpitants pour faire oublier 1h30 sur un siège en plastique ou un banc en bois, adossé à un alignement de tambours de machines à laver...

qui me connaît, sait que je fais partie du cercle - certes restreint - de ceux qui n'ont pas accroché à la saga Harry Potter, cercle qui comprend aussi ceux qui n'ont pas accroché à Twilight et Vampire Diaries et plus récemment Fifty shades of grey... et pour ce dernier, je crois bien que je n'ai jamais lu une telle mystification... même un roman Harlequin parvient à être plus excitant...
mais comme je laisse toujours sa chance au produit,
et que je ne résiste pas à un corner qui affiche en gros que c'est new, just arrived, en exclusivité, en avant-première...
j'ai donc cédé et intégré dans ma pile de pavés pour la laverie automatique, Une place à prendre,
de J.K. Rowling.

 
 
Le pavé en question fait 680 pages...
680 pages d'humour british mais un brin tragique,
680 pages où l'on passe de l'émotion au rire en passant par le frisson et l'effroi,
680 pages en immersion dans la so british bourgade de Pagford, irrésistible croisement du St Mary Mead de Miss Marple et du Stonefield de Tamara Drewe mais aussi 680 pages en immersion dans la cité défavorisée de Fields, où crasse, drogue et pauvreté règnent en maître,
680 pages qui fleurent la campagne anglaise et le thé chaud pour oublier la misère,
680 pages pour découvrir J.K. Rowling autrement ou pas...

le point de départ ?
un conseiller municipal, du genre poil à gratter qui lutte pour sortir de la misère et de la drogue les jeunes de la cité de Fields, est retrouvé mort... accident, assassinat... peu importe vraiment au fond car sa place est à prendre et cette place vide va déchaîner les passions et faire ressurgir les haines comme les secrets.

Pas d'avis définitif car je n'ai avalé que la moitié du pavé mais Une place à prendre est un roman attachant et prenant même si certaines descriptions me semblent un brin stéréotypées et si j'aurais aimé qu'au fond les "héros" de ce roman ne soient pas des adolescents comme si J.K. Rowling ne pouvait voir les adultes comme capables de remettre moralité, respect et égalité comme valeurs de notre société.

Une place à prendre 
J.K Rowling
aux éditions Grasset

fleurs de Constantina Bianca, of course !

Saturday, September 29, 2012

quand le café devient COUTUME...

il y a dans Paris des endroits où le temps semble se suspendre,
la vie y semble plus légère,
le parisien s'alanguit au soleil des terrasses,
c'est la dolce vita...

garçon ! un café !

oui... si j'ai une addiction certaine au thé... j'ai aussi une addiction certaine au café même si elle m'est venue plus tardivement...
vous pouvez dès lors vous demander légitimement quelle addiction me manque... et je vous répondrai que je n'ai aucune sorte d'addiction à la sardine en boîte, au maquereau pomme à l'huile et aux abats... pour le reste, je crains que ma gourmandise ne soit plus forte que les sirènes de la taille 0.
mais revenons à mon café, car même si elle est ensoleillée à l'italienne, la terrasse ne vous offre pas toujours un delizioso caffè...
l'amertume peut être au rendez-vous et l'amertume, ça peut vous gâcher une terrasse...

longeons donc la rue de Babylone, passons le square et continuons d'un pas léger en léchant les vitrines du Bon Marché et de Conran Shop...


arrêtons-nous au 47...
vos narines frémissent,
vos papilles s'affolent,
vous êtes arrivés chez COUTUME
ici les grains de café sont les maîtres de vos sens,
fraîchement moulus et déclinés en espresso, americano, cappucino, latte...

 
dans les oreilles, real estate... so easy... foster the people car maintenant we could do anything for a COUTUME's café
vous repartez en balade avec une pointe de confiture de rhubarbe à la vanille, une pointe épicée de carrot cake et peut-être bien que vous trouveriez une petite place pour un pancake supplémentaire... si vous n'aviez pas les mains occupées par un joli take-away d'où s'échappe l'odeur de noisette d'un latte...


en ce samedi ensoleillé,
il était délicieux de prendre le temps de redécouvrir le goût du café...


COUTUME...
47 rue de Babylone
75007 PARIS
M° Sèvres-Babylone

la page facebook se trouve par

vous pouvez réserver pour déjeuner, pour bruncher ...
la carte est composée à la semaine ou au mois avec des produits frais et de saison,
une sélection savoureuse et faite maison,
une addition plus que raisonnable avec une formule à 13€ pour déjeuner en semaine et des formules brunch à partir de 25€ le week-end,
je décline naturellement toute responsabilité quant à une très certaine addiction :)

et si vous n'avez nulle envie de résister,
Nicolas Dumas et son équipe de Baristi sont prêts à partager un peu de leurs secrets...

Génie, y es-tu ?

un génie m'a donné rendez-vous dans un square...
il m'a parlé de la rencontre d'artistes contemporains avec les jardins urbains,
il m'a parlé déambulation, divagation, exaltation...
j'ai pris mon appareil photo et me suis isolée du monde avec une shining star dans mes oreilles...
le soleil joue à cache-cache,
mon génie aussi...
qu'importe, je suis le fil d'un ange qui virevolte au-dessus d'une fontaine...





L'ange de Lika Kato diaphane fait de fil flotte, vague et divague dans la fontaine...
tandis que plus loin, des arbres ont revêtu une nouvelle écorce, une parure chaude et protectrice... ce sont les écorces mutantes de Marie Barbé faites pour offrir à la nature une nouvelle peau face aux agressions, à la déforestation...

le printemps vertical de Georges Nadra...divaguer... à en perdre la raison ? printemps vertical fait écho à la violence des combats de ceux qui se déchirent pour la possession de territoires... jusqu'à en oublier des morts qui réclament une dernière demeure...
j'ai le coeur bien lourd, Génie y es-tu ?
j'ai besoin de ta légèreté !
un souffle de vent et des flèches m'indiquent le chemin pour te trouver ?
Do Delaunay - Île ou Aile
légères et suspendues,
telles des attrapeurs de rêves, les sculptures de Do Delaunay ouvrent le chemin vers de nouvelles découvertes...

vaguer et divaguer au fil des allées du square,
sa mission accomplie,
mon génie s'envole vers d'autres visiteurs...

Jisseo  -10 vagues à la Roquette

Patricia Lacroix - la caravane de l'eau
Gab - L'arbre qui nous rêve
La biennale d'art contemporain initiée par le Génie de la Bastille 

du 23 au 30 septembre ... parisiens ou franciliens... demain des rayons de soleil sont encore au programme !
le square de la Roquette
143 rue de la Roquette
75011 PARIS
M° Voltaire (ligne 9)