Tuesday, December 13, 2011

melody at night ... without you


certains soirs... le blues monte ... 
Keith Jarrett dans les oreilles ... Paris is the city of lights 

Sunday, December 11, 2011

e viva Espana !

il arrive que l'on se mette des post-its, des rappels, des articles découpés dans son agenda et puis soudain, on réalise qu'il va bientôt être trop tard lorsque l'on voit une affiche dans le métro avec l'inscription "derniers jours"...
parce que la période des fêtes de fin d'année engendre une activité professionnelle quelque peu agitée, il est bon et utile de se trouver des bulles de détente, de bonheur... des petits moments en dehors du temps pour oublier le quotidien et découvrir encore ...

des peintres espagnols, je connais Velasquez, Le Greco, Picasso, Dali , Goya, Miro et Tapies ... autant dire que si je connais ceux parmi les plus connus, ma culture en matière de peinture espagnole est donc réduite comme peau de chagrin.
c'est en voyant l'affiche du Musée de l'Orangerie que j'ai eu envie d'aller plus loin que ces grands noms... en un regard, la "Grenadina' m'a séduite et c'est comme cela que j'ai rencontré la peinture d'Hermen Anglada-Camarasa.
Le parcours de l'exposition est axé sur deux visions d'une Espagne alors traversée par une grave crise.
Une Espagne noire et sombre marquée par des tableaux de Jose Luis Solana et d'Ignacio Zuloaga qui ne sont pas sans me rappeler Emile Friant qui avec ses toiles comme la Toussaint ou la Douleur a marqué de terreur mes visites enfantines au Musée des Beaux Arts de Nancy.
Une Espagne blanche, pleine de lumières, de couleurs et d'espoir avec les toiles lumineuse de Joaquin Sorolla et d'Anglada-Camarasa.

sans surprise, c'est la version blanche qui m'a conquise ... podria caer en amor con Espana ...

La sieste, Corolla (1911)

Retrato de Sonya Klamery, Anglada-Camarasa 1912

Friso Valenciano, Anglada-Camarasa (1905)
l'exposition L'Espagne entre deux siècles, de Zulaoga à Picasso, de 1890 à 1920, se tiendra jusqu'au 9 janvier 2012 au Musée de l'Orangerie au Jardin des Tuileries (Paris 1er)... l'occasion de succomber encore à son architecture et à la sublime mise en valeur des Nymphéas...




si tu ne travailles pas bien à l'école...

J'ai découvert Anna Sam comme beaucoup de français par son blog puis son livre, analyse fine et pleine d'humour caustique sur son emploi d' "hôtesse de caisse".
à la lecture de la réplique désormais célèbre "c'est comme ça, si tu ne travailles pas bien à l'école, tu finiras caissière...", j'ai immédiatement pensé, caissière-téléconseiller, même combat !

si l'adage "il n'y a pas de sot métier" était vrai alors il n'y aurait personne pour faire ce type de remarque aussi stupide qu'odieuse  et je dirai d'autant plus odieuse qu'il est impossible d'y répondre.
je travaille depuis 20 ans en service client et aussi invraisemblable que cela puisse paraître, si  je n'ai pas choisi ce métier, il m'a apporté une carrière et j'ai appris à l'aimer.
pour autant quand j'entends "je suis client et si j'ai envie de gueuler et de vous insulter, j'en ai le droit, vous êtes payée pour ça !" ou "vous allez voir pauvre conne, je suis journaliste et je vais faire un papier sur vous et votre société que vous ne trouverez plus d'emploi" suivi d'une version service client de la réplique sur la caissière "de toute façon pour travailler au téléphone un samedi vous ne devez pas briller par votre intelligence", j'avoue que j'ai envie de hurler.
le problème de départ ? la livraison d'un sapin en retard (10 minutes de retard au premier appel qui sera suivi de 10 autres, espacés chacun de 5 minutes pour bien faire monter la pression), des informations de livraison contradictoires et un chauffeur injoignable.

alors je peux comprendre l'énervement du client qui attend une livraison qui n'arrive pas mais rien à faire, je ne peux pas comprendre ni accepter ce comportement qui consiste à écraser le plus possible son interlocuteur, le saouler d'insultes et le menacer de lui faire perdre son emploi en faisant un courrier à sa hiérarchie et j'en passe.

alors bien sûr il y a des caissières/caissiers, vendeuses/vendeurs, téléconseillères/téléconseiller qui sont désagréables et le fait d'exercer un métier difficile n'est pas en soi une excuse mais à l'inverse, se penche t-on assez sur l'impact que peut avoir jour après jour l'incivilité autant que l'irrespect des clients sur des personnes souvent économiquement vulnérables ? ... baisser les yeux, se taire, encaisser l'insulte, laisser passer l'orage et recommencer... mais au fond, bouillir, enrager et rêver que l'on va gagner au loto pour sortir de tout ça.


Les tribulations d'une caissière se présente comme une comédie romantique sur fond d'analyse sociale et comme la vie de "la France d'en-bas" a ces derniers temps du succès, il est probable que ce film sera un joli succès en salles, ce que je souhaite d'ailleurs sincèrement à Anna Sam et à Pierre Rambaldi.
Cela étant je suis plus que dubitative sur l'impact que cela peut avoir sur le comportement des clients ... il faut vraiment que je change de métier ... je crois que je vais devenir journaliste ;)


http://www.samtribul.com/
les tribulations d'une caissière & Conseils d'ami à la clientèle, Anna Sam
parus chez Stock et depuis en édition poche

Les tribulations d'une caissière, film de Pierre Rambaldi, sortira en salles le 14 décembre