Monday, May 18, 2015

Washed out, chillout, chillwave...


Après un rendez-vous aussi long qu'improductif, il est nécessaire de faire une pause, de déposer ses pensées négatives et repartir l'esprit plus léger pour que le sourire affleure plus que les larmes de fatigue ou de colère.
A Paris, je ne connais rien de mieux que prendre mon appareil photo et marcher en guettant tout ce qui me pourra me faire sourire, m'étonner, me changer les idées.


Trop de coups de vent,
trop de gris et de menaces de pluie,
j'avais besoin d'un moment de réconfort, d'un coffee break, alors j'ai porté mes pas chez Boot Café.
J'y ai trouvé un café crème profond au léger goût de noisette, l'occasion de parler un peu anglais, de soigner les plantes et d'écouter Washed out... une petite demi-heure pour recharger les batteries, prendre des bonnes ondes et reprendre le fil de la semaine avec le sourire quand bien même ma boîte mails et mon téléphone n'apportent pas que de bonnes choses ;)


Derrière Washed out, se trouve Ernest Greene, chanteur, auteur et compositeur de 32 ans.
Ne prenez pas la fuite quand je vais vous indiquer le genre musical de Washed out... la chillwave ou glo-fi.
Ne prenez pas la fuite car si le nom paraît étrange, la musique, elle, est un peu planante, du genre que l'on écoute sur un rooftop avec vue sur la Seine à Paris ou bien calé dans un pouf ou un hamac dans un jardin avec en accompagnement supplémentaire le chant des grillons et la voûte étoilée.
Beaucoup de synthétiseurs, des voix filtrées, des sons issus de la nature...
bref une musique pour les soirées d'été ou pour les jours gris quand on manque de soleil, une musique sans prétention mais qui doucement détend vos pensées une à une.

En playlists "summer chill out", en plus de Washed out, vous trouverez, entre autres, des noms comme Com Truise, Odesza, Neon Indian, Keep Shelly in Athens, Gold Panda, Cashmere Cat... et non je ne sais pas pourquoi ils ont tous des noms étranges ;)



Washed out
Within and Without (2011)
Paracosm (2013)
à retrouver sur le site de Sub Pop records, en téléchargement itunes et amazon, sur soundcloud... et sur son site :
washedout.net 

Boot Café 
19 rue du pont aux choux
75003 PARIS
j'ai déjà écrit, mis en photo à de nombreuses reprises ce tout petit petit mais chaleureux café à la devanture bleue comme j'aime.
le café vient de chez Five Elephant (en direct de Berlin), les gourmandises de chez Emperor Norton.
on y est bien, juste bien et ça fait du bien ;)

Jardin partagé "le potager des oiseaux"
rue de Beauce
75003 PARIS
dans une toute petite rue qui donne sur l'arrière du Marché des Enfants Rouges, dans le prolongement du petit et très calme square Madeleine Scudery, se trouve le jardin partagé, véritable havre de paix et explosion de couleurs pour les différents carrés cultivés.
le jardin n'est ouvert au public que le week-end.


Sunday, May 17, 2015

Tout est une question d'équilibre


Dans les statistiques et infographies diverses et régulièrement diffusées via les réseaux sociaux et articles de magazines, on trouve des chiffres sur le temps passé à dormir, à manger, à regarder la télé ou à être devant son ordinateur... et un peu moins sur le temps passé à... travailler.
C'est peut-être parce que ce temps a considérablement diminué en 50 ans, passant de près de 45% à 12% à 14% selon l'INSEE, faisant de la France le pays européen où l'on passe le moins de temps à travailler.
Cela ne fait pas de nous des rois fainéants, c'est l'expression d'une durée de vie plus longue, d'avancées sociales importantes sur la durée hebdomadaire du travail, de lois sur le partage du temps de travail (j'en ai d'ailleurs bénéficié lorsque j'ai travaillé pour EDF et Gaz de France)...
Mais ce temps de travail qui diminue, c'est aussi l'expression d'études plus longues, de reconversion et changements de cap dans une carrière qui n'est plus si linéaire, de périodes de chômage plus fréquentes et plus longues...
Si ne pas travailler peut être un rêve, c'est surtout un luxe que l'on ne peut pas se permettre très longtemps sauf à être classé dans les grandes fortunes... et ne plus avoir de travail n'est pas si facile à vivre au quotidien quand une des premières questions que l'on vous pose lors d'une rencontre est 'qu'est-ce que tu fais comme boulot ?' et que l'on cherche la "bonne" réponse pour ne pas dire 'aucun, j'en cherche un', même si cela n'aurait rien de honteux, bien au contraire.
Donc pour ne pas dire 'aucun...', on explique qu'on cherche une nouvelle voie, une place dans laquelle on se sente bien parce que si l'on est tout à fait prêt à repasser 12, 14 voir même 25% (soyons fou !) de sa vie à travailler, on a plus envie de réaliser un matin (ou un soir) que l'on est passé à côté de la vie et de ce qui en fait la beauté.
Tout est une question d'équilibre...
et l'équilibre, il faut que je le retrouve.
En attendant, je me perds dans les jungles parisiennes, je jardine et j'ouvre les yeux le plus grand possible sur Paris.


Café Chilango
82 rue de la Folie Méricourt
75011 PARIS
la chaleur et les couleurs du Mexique à Paris

Bacsac
le renouveau des petits balcons urbains avec une gamme de pots et jardinières en toile !
bacsac.com
j'ai choisi la couleur azur qui s'accorde parfaitement à mes plantations de menthe et de sauge.

Cité du Figuier
104 rue Oberkampf
75011 PARIS
M° Oberkampf, Parmentier ou Ménilmontant


Ce week-end a commencé la saison des vides-greniers...
j'ai trouvé une chaise pour accompagner Robert...
une nouvelle semaine à rechercher ce que va être une nouvelle vie peut commencer.

Saturday, May 16, 2015

peace, love and Jo Di Bona


Loin d'en être une spécialiste, j'aime pourtant guetter sur les murs parisiens les tags, graffitis, dessins, collages...des artistes de street art.
Et même si le style ne me plait pas toujours - L'homme à la bouée de Philippe Hérard par exemple est certes plein de poésie mais je le trouve aussi terriblement inquiétant et même assez anxyogène - c'est un vrai plaisir d'en découvrir ou d'en retrouver sur les murs au cours de balades.
Certains restent longtemps et finissent par former une présence familière et rassurante dans le quartier.

Avec Le Mur c'est un peu différent car là il ne s'agit pas d'une oeuvre dessinée ou collée "hors des clous" et qui peut disparaître aussi vite qu'elle est apparue mais bien d'un lieu d'exposition quand bien même éphémère puisqu'un artiste recouvre un autre toutes les deux semaines.
L'artiste invité est connu et la surprise réside dans l'oeuvre qu'il va réaliser, toujours en public et toujours un samedi.
Une occasion unique de rencontrer l'artiste mais aussi de découvrir des artistes qu'on ne voit pas toujours sur les murs parisiens.
Samedi dernier, c'est Jo Di Bona qui s'est collé au Mur.

Enfant du 93, Jo Di Bona a entraîné ses aérosols au début des années 90 sur les murs et les wagons de trains de la banlieue parisienne au sein d'un collectif qui comprenait également les artistes Lek et Nestor.
Sans s'éloigner du graffiti, il y associe progressivement le collage et les codes de la culture pop - inspiration du côté d'Andy Wahrol - pour créer un univers coloré, qui "pète", avec une couleur phare, le rose.
Jusqu'au 23 mai, Jo Di Bona expose "the war of the worlds" ou la guerre des mondes.

Je ne saurai me lancer dans une explication de texte sur ce qu'a voulu exprimer l'artiste mais simplement écrire qu'à plonger mon regard dans celui du visage de cette oeuvre, je me suis pris un flash-back façon Retour vers le Futur avec Bono dans les oreilles... l'insouciance apparente des années 80 avec ses couleurs et ses paillettes mais aussi les grandes manifestations et mouvements populaires (Solidarnosc, l'explosion de la sidérurgie française, Touche pas à mon pote, les premiers groupes de chanteurs unis pour lutter contre la faim dans le monde "Heal the world"...), la découverte du Sida, la société de consommation poussée à outrance mais aussi la chute du mur de Berlin... une guerre des mondes dans le mien qui était à son début.


Le  M.U.R. Oberkampf
107 rue Oberkampf
75011 PARIS
M° Oberkampf / Parmentier
prochaine session le 23 mai : l'artiste Pantonio

sur la page facebook du Mur, vous pouvez retrouver le making of de "the war of the worlds" de Jo Di Bona.

Jo Di Bona, Pop Graffiti 
une page facebook par ici 
sur Le Mur jusqu'au 23 mai
ensuite, il faudra le chercher sur les murs et lors d'expositions en galerie, il devrait d'ailleurs exposer à la Galerie Carole Kvasnevski dans le 17ème en septembre.

Et pour moi qui me suis retrouvée projetée dans les années 80 et un peu obsédée par le regard du Mur de Jo Di Bona, ce sera War de U2 avec un des titres emblématiques de l'album, New Year's Day.


Si vous me lisez et que vous n'étiez pas né(e) quand cet album sublimement typique des eighties est sorti (en 1983), ce n'est pas la peine de le signaler en commentaire, je vous invite juste à écouter ce qui a ravi mes oreilles à l'époque et les ravit encore ;)