Sunday, May 17, 2015

Tout est une question d'équilibre


Dans les statistiques et infographies diverses et régulièrement diffusées via les réseaux sociaux et articles de magazines, on trouve des chiffres sur le temps passé à dormir, à manger, à regarder la télé ou à être devant son ordinateur... et un peu moins sur le temps passé à... travailler.
C'est peut-être parce que ce temps a considérablement diminué en 50 ans, passant de près de 45% à 12% à 14% selon l'INSEE, faisant de la France le pays européen où l'on passe le moins de temps à travailler.
Cela ne fait pas de nous des rois fainéants, c'est l'expression d'une durée de vie plus longue, d'avancées sociales importantes sur la durée hebdomadaire du travail, de lois sur le partage du temps de travail (j'en ai d'ailleurs bénéficié lorsque j'ai travaillé pour EDF et Gaz de France)...
Mais ce temps de travail qui diminue, c'est aussi l'expression d'études plus longues, de reconversion et changements de cap dans une carrière qui n'est plus si linéaire, de périodes de chômage plus fréquentes et plus longues...
Si ne pas travailler peut être un rêve, c'est surtout un luxe que l'on ne peut pas se permettre très longtemps sauf à être classé dans les grandes fortunes... et ne plus avoir de travail n'est pas si facile à vivre au quotidien quand une des premières questions que l'on vous pose lors d'une rencontre est 'qu'est-ce que tu fais comme boulot ?' et que l'on cherche la "bonne" réponse pour ne pas dire 'aucun, j'en cherche un', même si cela n'aurait rien de honteux, bien au contraire.
Donc pour ne pas dire 'aucun...', on explique qu'on cherche une nouvelle voie, une place dans laquelle on se sente bien parce que si l'on est tout à fait prêt à repasser 12, 14 voir même 25% (soyons fou !) de sa vie à travailler, on a plus envie de réaliser un matin (ou un soir) que l'on est passé à côté de la vie et de ce qui en fait la beauté.
Tout est une question d'équilibre...
et l'équilibre, il faut que je le retrouve.
En attendant, je me perds dans les jungles parisiennes, je jardine et j'ouvre les yeux le plus grand possible sur Paris.


Café Chilango
82 rue de la Folie Méricourt
75011 PARIS
la chaleur et les couleurs du Mexique à Paris

Bacsac
le renouveau des petits balcons urbains avec une gamme de pots et jardinières en toile !
bacsac.com
j'ai choisi la couleur azur qui s'accorde parfaitement à mes plantations de menthe et de sauge.

Cité du Figuier
104 rue Oberkampf
75011 PARIS
M° Oberkampf, Parmentier ou Ménilmontant


Ce week-end a commencé la saison des vides-greniers...
j'ai trouvé une chaise pour accompagner Robert...
une nouvelle semaine à rechercher ce que va être une nouvelle vie peut commencer.

Saturday, May 16, 2015

peace, love and Jo Di Bona


Loin d'en être une spécialiste, j'aime pourtant guetter sur les murs parisiens les tags, graffitis, dessins, collages...des artistes de street art.
Et même si le style ne me plait pas toujours - L'homme à la bouée de Philippe Hérard par exemple est certes plein de poésie mais je le trouve aussi terriblement inquiétant et même assez anxyogène - c'est un vrai plaisir d'en découvrir ou d'en retrouver sur les murs au cours de balades.
Certains restent longtemps et finissent par former une présence familière et rassurante dans le quartier.

Avec Le Mur c'est un peu différent car là il ne s'agit pas d'une oeuvre dessinée ou collée "hors des clous" et qui peut disparaître aussi vite qu'elle est apparue mais bien d'un lieu d'exposition quand bien même éphémère puisqu'un artiste recouvre un autre toutes les deux semaines.
L'artiste invité est connu et la surprise réside dans l'oeuvre qu'il va réaliser, toujours en public et toujours un samedi.
Une occasion unique de rencontrer l'artiste mais aussi de découvrir des artistes qu'on ne voit pas toujours sur les murs parisiens.
Samedi dernier, c'est Jo Di Bona qui s'est collé au Mur.

Enfant du 93, Jo Di Bona a entraîné ses aérosols au début des années 90 sur les murs et les wagons de trains de la banlieue parisienne au sein d'un collectif qui comprenait également les artistes Lek et Nestor.
Sans s'éloigner du graffiti, il y associe progressivement le collage et les codes de la culture pop - inspiration du côté d'Andy Wahrol - pour créer un univers coloré, qui "pète", avec une couleur phare, le rose.
Jusqu'au 23 mai, Jo Di Bona expose "the war of the worlds" ou la guerre des mondes.

Je ne saurai me lancer dans une explication de texte sur ce qu'a voulu exprimer l'artiste mais simplement écrire qu'à plonger mon regard dans celui du visage de cette oeuvre, je me suis pris un flash-back façon Retour vers le Futur avec Bono dans les oreilles... l'insouciance apparente des années 80 avec ses couleurs et ses paillettes mais aussi les grandes manifestations et mouvements populaires (Solidarnosc, l'explosion de la sidérurgie française, Touche pas à mon pote, les premiers groupes de chanteurs unis pour lutter contre la faim dans le monde "Heal the world"...), la découverte du Sida, la société de consommation poussée à outrance mais aussi la chute du mur de Berlin... une guerre des mondes dans le mien qui était à son début.


Le  M.U.R. Oberkampf
107 rue Oberkampf
75011 PARIS
M° Oberkampf / Parmentier
prochaine session le 23 mai : l'artiste Pantonio

sur la page facebook du Mur, vous pouvez retrouver le making of de "the war of the worlds" de Jo Di Bona.

Jo Di Bona, Pop Graffiti 
une page facebook par ici 
sur Le Mur jusqu'au 23 mai
ensuite, il faudra le chercher sur les murs et lors d'expositions en galerie, il devrait d'ailleurs exposer à la Galerie Carole Kvasnevski dans le 17ème en septembre.

Et pour moi qui me suis retrouvée projetée dans les années 80 et un peu obsédée par le regard du Mur de Jo Di Bona, ce sera War de U2 avec un des titres emblématiques de l'album, New Year's Day.


Si vous me lisez et que vous n'étiez pas né(e) quand cet album sublimement typique des eighties est sorti (en 1983), ce n'est pas la peine de le signaler en commentaire, je vous invite juste à écouter ce qui a ravi mes oreilles à l'époque et les ravit encore ;)

Friday, May 15, 2015

un peu de sérénité au Jardin des Abbesses


Montmartre, le Sacré-Coeur, Pigalle, Abbesse, le mur des Je t'aime, la place du Tertre, les vignes, le Lapin agile...
autant de noms qui font rêver touristes et promeneurs,
autant d'escaliers, marches et vues que l'on arpente avec bonheur...
sauf si comme moi, vous n'êtes pas adepte des balades au milieu de la foule car il faut bien le dire, la solitude n'est pas exactement le propre d'une balade à Montmartre.
Pourtant, je dois bien reconnaître que je comprends l'engouement pour ce quartier tellement typique de Paris tant le moindre coin de rue, le moindre encadrement de fenêtre est propice à faire une photo.


Il y a pourtant des petites rues et des passages qui échappent à la foule comme le passage des Abbesses.
Que vous l'empruntiez depuis la rue des Abbesses en passant sous l'arcade ou que vous redescendiez les marches depuis la rue des 3 Frères (qui abrite au 56 le désormais célèbrissime et hautement touristique Marché de la Butte ou La Maison Collignon, épicier d'Amélie Poulain), le passage des Abbesses est une petite bulle de calme dans lequel est niché le délicat jardin des Abbesses.

Sur le modèle des jardins de simples qu'entretenaient (et entretiennent encore) de nombreuses congrégations religieuses, le jardin des Abbesses, qui tient son nom des dames de l'abbaye de Montmartre qui y furent installées du 12ème siècle jusqu'à la Révolution, est avant tout un jardin pédagogique pour les enfants.
Organisé en carré, ce petit jardin de plantes médicinales est l'occasion pour les enfants d'apprendre à entretenir la diversité et la complémentarité des plantes, à protéger les insectes et comprendre leur utilité, à faire des boutures et à cultiver ensuite chez eux leur petit jardin pour un Paris plus vert.

Bien à l'abri des immeubles, un délicat fouillis de fleurs - digitales, coeur de marie, iris, roses, jasmin... - entoure quatre carrés où sont soigneusement étiquetées les plantes médicinales traditionnelles des jardins en carré médiévaux : camomille matricaire, soucis, absinthe, menthe, lavande, thym, mélisse, amarante, sauge...
Ma visite se fait un jour de pluie, entre averse et lumière grise, le jardin est pourtant apaisant et si je n'avais mon cours de danse juste à côté, je m'y serai volontiers installée pour une ou deux heures de lecture au calme sous mon parapluie.


Jardin des Abbesses
Passage des Abbesses
75018 PARIS
M° Abbesses ou Pigalle

les horaires d'ouverture sont fonction des animations et ateliers organisés par la Mairie pour les enfants et de fait l'accès est pour les promeneurs et touristes est un peu restreint.
pour la période de mai à septembre, le jardin est ouvert de 17h30 à 20h30.