Sunday, September 22, 2013

retour vers 1976 { RUSH film de Ron Howard }

je suis une mauvaise critique cinéma.
c'est dit.
pourquoi ?
parce que je suis hyper émotive, parce qu'avec moi le pire des navets aura toujours sa chance, parce que je pleure (facilement et beaucoup), parce que je ris mais je peux aussi crier... et si je ne crie pas il est fort possible que je plante mes ongles (courts heureusement) dans l'avant-bras de mon voisin...
bref, avec moi, le spectacle est aussi dans la salle... je vis le film.
maintenant que je vous ai dit ça, si je vous dis de ne surtout pas manquer le dernier film de Ron Howard, RUSH, vous risquez fort de me regarder d'un air dubitatif.
et ce d'autant plus que le pitch de RUSH c'est l'histoire de l'ascension de deux des plus plus grands pilotes de F1, Niki Lauda et James Hunt, jusqu'à une année intense de duels sur l'asphalte des circuits du monde entier.
pour qui n'est pas fan de F1, ça semble mal parti.
pour qui est fan de F1, le défi à relever est grand tant ces deux pilotes sont des légendes.

alors comment vous convaincre ?
fermez les yeux, faites le vide et rouvrez les yeux..

Nürburgring, l'enfer vert,
été 1976.
en Allemagne, le grand prix qui va se jouer ce 1er août sera placé sous le signe d'une météo incertaine, fortes pluies et brouillard puis chaleur.
en France, un été de canicule qui donnera lieu à un impôt sécheresse exceptionnel,
vous avez 8 ans et passez vos vacances à Hyères, tongs blanches et crème Bergasol.
cette année là, vos parents ont préféré un emplacement au camping des Cigales à la maison familiale, votre tante et marraine passera une partie de l'été avec vous.
elle est amoureuse d'un mécanicien automobile, il est passionné de F1... vous ne le savez pas encore mais quelques années plus tard c'est vous qui tomberez amoureuse d'un pilote sur le circuit de Magny-Cours...
mais revenons à cet été 1976,
le sport automobile est en effervescence autour de Niki Lauda et de l'écurie Ferrari qui caracolent en tête du Championnat du monde de F1 et sont assurés de remporter leur 2ème titre d'affilée.
face à cette écurie exceptionnelle, le pilote anglais James Hunt et son écurie, MacLaren, se battent comme des lions.
dans les journaux télévisés, la tension est palpable.
Nürburgring,
été 1976.
malgré une polémique sur la dangerosité du circuit, le grand prix d'Allemagne est lancé.
en quelques minutes, le destin de Niki Lauda va basculer dans un terrible accident qui va le défigurer, la suprématie de l'écurie Ferrari sur le championnat va être remis en cause, les cartes sont redistribuées, James Hunt et MacLaren prennent le jeu en mains.
Pour Niki Lauda, le jeu semble fini, personne n'ose se prononcer sur sa survie.
Ce n'est plus la sécheresse de cet été 1976 qui fait les manchettes mais le destin brisé de ce pilote d'exception.
Fermez les yeux à nouveau puis rouvrez-les et plongez-les droit dans ces deux regards...
vous êtes confortablement installé(e) dans une salle de cinéma,
les fauteuils rouges,
l'écran large....
c'est parti pour 2h de tension et d'émotions non stop.
RUSH ce n'est pas un film où deux crétins prêts à mourir à 300 à l'heure dans une petite voiture s'affrontent sur les circuits automobiles du monde... non,
RUSH,
c'est la vie de deux hommes que tout semble opposer mais qu'une passion pour la course automobile réunit,
c'est les années 70 avec le rock psychédélique de David Bowie avec l'électrisant titre Fame, les cols pelle à tarte assez improbables mais aussi le mélange des styles hippie-disco-glamour fabuleusement incarnés par les actrices de la série emblématique "Drôles de Dames", le premier choc pétrolier, le dollar roi, des années insouciantes,
c'est une histoire d'amour aussi belle qu'intense,
c'est une histoire de chevaliers dont l'armure est un combinaison de pilote,
c'est l'histoire de deux destins hors du commun,
c'est le cinéma qui vous emporte et vous fait vibrer.

je ne vous ai pas encore convaincu ?
RUSH, c'est...
un scénario écrit par Peter Morgan, auteur de THE QUEEN, Le dernier roi d'Ecosse, Deux Soeurs pour un Roi, et avec la collaboration de Niki Lauda.
un quatuor d'acteurs principaux - Daniel Brühl, Chris Hemsworth, Alexandra Maria Lara et Olivia Wilde - investis et qui incarnent leur personnage au point que vous avez l'impression de regarder les films personnels de James Hunt et Niki Lauda,
Ron Howard et une mise en scène nerveuse qui utilise tout la palette des émotions pour vous faire vivre 2h intenses,
une bande-son de Hans Zimmer qui devrait être reconnue d'utilité publique ... plongez-vous dans les 70 avec Dynamite , I hear you knocking ou the Rocker ;)

RUSH sort le 25 septembre en salles, get in the starting blocks and go !


un grand merci à @Sandrine Camus et @PathéFilms pour l'invitation à découvrir RUSH qui sera sans nul doute LE  film de cet automne.


Sunday, September 8, 2013

des petits riens qui font du bien... { Indian Palace de John Madden }

j'ai des livres et des films que je qualifierai de "doudou",  je les relis, je les revois toujours avec les mêmes larmes, la même émotion et les mêmes rires.
ce ne sont pas forcément des grands succès publics mais...
ils accompagnent les dimanches de blues, les soirées chamallow entre copines,
ils ont tous un point commun, ils sont porteurs d'un message positif et d'espoir même s'il m'aura parfois fallu vider une boîte de kleenex, pour le moins.

d'Indian Palace ou the best exotic Marigold Hotel de John Madden je me souviens d'une bande-annonce qui m'avait fait friser de l'oeil, je me souviens l'avoir placé dans une "to do list" et l'avoir - comme bien d'autres choses et listes - gentiment oublié.
alors pourquoi maintenant ?
peut-être parce qu'une grosse lassitude m'est tombée dessus et que j'avais besoin de quelque chose qui d'un coup me fasse regarder le ciel en souriant.
alors j'ai levé les yeux au ciel (Ophélie Winter, sort de ce corps) et j'ai enclenché le lecteur de dvd en y insérant Indian Palace

Indian Palace, c'est le voyage tout aussi improbable que la rencontre de 7 retraités anglais qui, à la suite de petits et gros désastres, décident de quitter leur royale patrie pour l'Inde à la faveur d'une promotion pour un séjour organisé dans un palace du Rajasthan dédié au 3ème âge
A l'arrivée, le choc des cultures, un palace miteux tenu par un jeune et doux rêveur, des espoirs qui semblent s'envoler... et puis les fils de vies qui se dénouent et se renouent... pour former un bonbon anglais à la fois sucré et acidulé...


Judy Dench en veuve ruinée et trahie qui part en décidant de tenir un blog de son aventure indienne,
Maggie Smith, ex-employée de maison, rejetée pour cause de vieillesse, acariâtre et raciste autant qu'admirable et attachante,
Bill Nighy, mari qui a tout du gentleman affublé de Penelope Wilton (actuellement à la distribution de Downton Abbey) en virago,
sont les personnages qui m'ont le plus touchée dans ce road-trip du 3ème âge où il est question de se perdre un peu pour mieux se retrouver.
Pour celles et ceux qui la connaissent l'Inde y fait sans doute un peu "carton pâte" et très clichés, 
il y a certainement des scenarii plus inspirés,
et le film doit beaucoup à une brochette d'acteurs exceptionnels...
mais enfoncez-vous dans votre canapé avec une tasse de thé fumant à portée et laissez-vous séduire tout doucement, sourire aux lèvres garanti au générique de fin.


"à la fin de l'histoire, tout finit par s'arranger, 
et si cela ne s'est pas arrangé, 
alors, 
c'est que ce n'est pas la fin de l'histoire"
pour un aperçu de ce qui vous attend avec Indian Palace, c'est par ici 

et vous ?
un livre, une chanson ou un film qui d'un coup d'un seul vous redonne le sourire ?

Wednesday, September 4, 2013

de la légèreté de l'être { Li Chen exposition place Vendôme }

il arrive que l'on ressente une grande lassitude,
tout semble difficile,
on a l'impression de ne pas avancer,
on cherche de l'air, de l'espoir, un peu de magie, un peu de rêve...

ce soir j'ai rencontré un artiste sculpteur taïwanais.
je pourrais écrire des lignes et des lignes sur le travail de la matière, la façon dont la lumière se reflète sur chaque statue, le jeu des techniques utilisées pour chacune de ses monumentales sculptures...
je pourrais plein de choses...
mais au coeur de Paris, Place Vendôme, cet artiste m'a offert un moment de paix, un moment plein de lumière, un moment en apesanteur... une respiration que je partage en photos car je suis une piètre critique d'art ;)


 
 
 
ils sont les gardiens de l'âme...
les dieux de Li Chen portent en eux des siècles de sagesse bouddhiste et vous entourent de bienveillance. 


La légèreté monumentale de Li Chen 
une exposition exceptionnelle en plein air du 2 au 29 septembre, Place Vendôme
pour en savoir plus sur Li Chen et son oeuvre, cliquer ici