Saturday, June 16, 2012

artemisia, l'art et la guerre

le féminisme et moi, c'est l'histoire de deux individus qui s'observent, se jaugent, se rencontrent parfois, se rejettent, ne se comprennent pas ... bref c'est l'histoire d'une rencontre ratée.
du féminisme, j'ai la malheureuse image de femmes vociférantes, parfois un brin hystériques, adoptant des positions radicales et usant de noms de guerre ou d'attitudes qui me laissent perplexe autant qu'elles suscitent de rejet ... "Chiennes de garde" ou "La barbe" sans oublier Femen qui ne me donnent pas envie de suivre le mouvement, je l'avoue... et sans doute car leurs militantes sont bien souvent dans une posture de combattante ou de provocation dans laquelle je ne me reconnais pas.
pourtant, le sexisme ordinaire je l'ai rencontré, je l'ai observé, parfois je le suis rentrée dedans et comme je m'y suis cassée les dents, j'ai fait machine arrière pour adopter une attitude ambivalente qui ne me plaît guère et qui m'oblige à encaisser nombre de petites (ou grosses) remarques sur ma condition de femme, sur mes choix (qui n'en sont pas toujours), sur ma vie.

et puis est venu ce blog, écrire, découvrir, partager... pour reprendre le contrôle de ma vie, cesser d'être ce qu'on a envie que je sois, trouver ma voie, être heureuse et autant que possible rendre heureux.
un matin ce billet a été posté par une peste grande lectrice devant l'éternel mais également féministe éclairée et éclairante ... et j'ai plongé dans Guerrières ! à la rencontre du sexe fort tout en découvrant la vie et l'oeuvre extraordinaires d'Artemisia Gentileschi.

Artemisia Gentileschi aurait pu figurer dans l'essai de Moïra Sauvage comme d'autres grandes figures féminines qui ont inventé le féminisme.
Née en 1593 à Rome, fille du peintre Orasio Gentileschi, Artemisia, fait son apprentissage de peintre dans l'atelier de son père qui la soutiendra dans sa carrière en lui offrant un précepteur privé, Agostino Tassi, alors que l'enseignement des Beaux-Arts est réservé aux hommes.
Violée par Tassi, humiliée par un procès retentissant, soumise à la question, Artemisia verra la vérité reconnue - Tassi sera condamné et exilé - mais restera marquée et beaucoup d'experts notent que la force et la violence présentes dans ses oeuvres sont nourries par cet évènement dramatique.
De fait, Artemisia Gentileschi est une figure féminine extraordinaire dans le domaine de la peinture... libre, elle  a fait fi de toutes les lois (certaines de ses toiles étaient voilées car jugées trop érotiques et/ou violentes pour être présentées), parcouru l'Italie et l'Europe, vivant de commandes et de ses peintures, devenant l'une des peintres les plus célèbres de son époque.



c'est la part de lumière autant que la part d'ombre qui m'ont fait rapprocher l'exposition exceptionnelle (la plupart des oeuvres sont présentées pour la première fois en France) consacrée à Artemisia par le musée Maillol de l'essai de Moïra Sauvage, Guerrières ! à la rencontre du sexe fort.
Car ce n'est pas seulement un essai passionnant sur la place grandissante prise par les femmes dans des places dites masculines comme l'armée, la police, la guérilla, la violence... c'est un jeu de rencontres et de questions qui amène à voir avec un autre regard cette femme qui est un homme comme les autres.

une lecture qui en appelle d'autres,
une lecture pour voir le féminisme autrement et enfin, osez le féminisme !




Artemisia, jusqu'au 15 juillet au Musée Maillol 

vous voulez en savoir plus sur Artemisia Gentileschi ?
le roman "Artemisia" d'Alexandra Lapierre  est une merveille !

pour changer de regard sur le féminisme et les femmes, "Guerrières ! à la rencontre du sexe fort", Moïra Sauvage
aux éditions Actes Sud
si vous aimez l'illustration de couverture, il s'agit de Rosie the Riveter de J.Howard Miller.

et une spéciale dédicace à Lôla ... dont les pesteries quotidiennes n'oublient jamais de rappeler l'importance de la place de la femme dans la société et grâce à qui l'essai de Moïra Sauvage s'est retrouvé dans ma boîte aux lettres puis dans ma pile de lectures :)


Saturday, June 9, 2012

je déprime mais St Germain s'illumine...

j'ai "promis"de parler chiffons, chignon et talons... mais j'ai le coeur lourd  et il m'est difficile de trouver le ton léger qui convient pour parler des affres qui submergent une jeune femme qui est invitée à un mariage.

et puis ce matin, le soleil semble incertain et je me dis qu'avec les longues semaines qui m'attendent encore, pas question de travailler même si je suis en retard, même si j'ai une pression constante, même si c'est chaque jour plus dur de passer la porte du bureau et d'ouvrir ma session de travail...
ce blog pourrait bien ne plus exister, parce que j'ai fait confiance, parce que j'ai manqué de prudence, parce que mes interrogations, mes déboires et mes futiles aventures se sont retrouvées exposées dans ma vie professionnelle et que je ne me sens plus libre de ce que j'écris...

alors c'est parti pour une balade vers St Germain des Prés...
alors c'est parti pour des photos... des photos rien que des photos... saurez-vous trouver laquelle de ces photos est sélectionnée pour mon P52 ?

de pleurs en frimes, Paris déprime, St Germain s'illumine,
se fondre à la foule, dans la ville aux rencontres faciles...
et sortir sur le pont des arts...








je crois que je pourrais facilement adopter cette posture...
si j'habitais un tel endroit face à une telle vue ;)


admirer une fois encore le bâtiment art déco de la Samaritaine,
humer une affiche qui sent bon les années 30... avoir une pensée pour une mamie... les îles d'or, Porquerolles, Hyères...


repartir vers St Germain et croiser des célébrités
Miss Tic et ses pochoirs qui interpellent !


 le soleil a beaucoup joué à cache-cache...


et il est temps de faire une pause...
si jamais d'aventure, je recherche l'aventure
Café Paris Le Flore, où tu me dis ... je t'adore...

Wednesday, June 6, 2012

un si joli mariage...

l'été, et en particulier au mois de juin, est la saison des mariages, il fait beau, l'air est doux, le soleil brille... et c'est ainsi que je me suis retrouvée à préparer mon sac pour un week-end dans le Médoc, à Margaux pour être plus précise.

on parle souvent du stress des mariés (et peut-être plus encore du stress de la mariée) mais un peu moins de celui des invitées...
mais quel stress peut-il y avoir à se rendre à un mariage ?
cela commence par cette exclamation douloureuse "je n'ai rien à mettre qui soit valable !!!" suivie de longues séances de shopping qui finissent en cabine d'essayage par ce cri qui vient de l'intérieur "aarrrrrggh j'ai encore pris un kilo !" (et rien ne me va...).
les tenues défilent et s'empilent... trop mémère, trop sexy, trop noire, trop blanche, trop longue, trop courte, trop pas remettable hors mariage, car oui il faut le dire... assister à un mariage pour une célibataire c'est la possibilité d'attirer l'attention dans l'espoir que quelque invité disponible soit happé par son divin décolleté regard sans se la jouer "Pippa Gate".

c'est pourquoi dans les prochains jours, ce blog va parler chiffons, jeu de chignon et hauts talons.

et en attendant...
quelques photos de ce merveilleux week-end




nous sommes bien d'accord que je décline toute responsabilité si d'aventure la vue de ces photos vous avait donné quelque envie nuptiale...